Réaliser une Isolation Thermique par l’Extérieur, partie 1

Aujourd’hui les questions d’isolation sont un réel enjeu pour les projets de rénovation mais aussi dans la transition écologique. Une isolation par l’extérieur de qualité est avant tout un gage de sécurité thermique et phonique, mais c’est aussi une garantie d’économie d’énergie. Que l’on soit en hivers ou en été, une ITE permettra de garder tout au long de l’année une température stable. Aussi, un autre avantage non négligeable, c’est qu’une ITE permet aussi de garder la même surface habitable puisque la rénovation est extérieure au bâtiment. Il est à noter enfin qu’une autorisation d’urbanisme est nécessaire pour réaliser une isolation thermique par l’extérieur.

Quelles sont les étapes chronologiques d’une isolation thermique par l’extérieur (ITE)

1) Diagnostic d’humidité

Préalablement à toute intervention, il est primordial de réaliser une étude hydrométrique des parois qui vont réceptionner l’isolation par l’extérieur. Pour permettre la continuité thermique de la paroi murale, l’isolant doit être posé directement au contact de la maçonnerie. Autrement dit, il n’est pas possible de ménager une lame d’air entre l’isolant et le support maçonné.

Pour cela, le support doit être sec, sain et sans remontée d’humidité par capillarité ni sans aucune trace de développement fongique.

Dans le cas contraire, la source d’humidité doit être traitée en amont de la mise en œuvre de l’isolant, et le mur assaini.

Cette étape préliminaire détermine la qualité future de l’ITE. Si l’ITE recouvre utn problème d’étanchéité des parois, les fonctions d’isolation thermique et hydrométrique deviendront obsolètes. L’économie d’énergie souhaité sera aussi malheureusement inatteignable.

2) Identification du support :

Dans un second temps, il est indispensable d’identifier la qualité du revêtement des murs extérieurs. Voici quelques questions à se poser :

Les murs sont-ils revêtus d’un enduit à la chaux ? de mortier ? de ciment ?

Les façades de ma maison sont-elles en crépit ?

Ces questions non exhaustives, vont par la suite vous aider à réellement identifier la qualité de votre mur, sous votre revêtement.

Pour illustrer :

  • Le crépit est destiné à être appliqué sur des murs en béton, en brique ou en pierre
  • Les enduits à la chaux peuvent eux aussi être appliquées sur des surfaces en pierre, en moellons, en brique ou en béton.
  • Les enduits monocouches, mélangés de ciment blanc et de chaux, sont très populaires quant à eux pour recouvrir des murs en parpaings.

Une fois la matière identifiée, vous allez donc pouvoir choisir le type de fixation que vous allez mettre en place et la qualité de vos chevilles. En effet, vous n’allez pas mettre les mêmes chevilles pour un mur en brique, qu’un mur en béton, ou encore en parpaing creux ou pleins.

L’isolation par l’extérieur suivante a été réalisée en 2023. Du crépit a été utilisé pour recouvrir les quatre murs de la maison. Sous-le crépit, nous avons identifiés des parpaings creux.

3) Fixation d’une première ossature en bois

Avant de se lancer dans la fixation de l’ossature il est primordial de préparer son support. Pour cela, nous avons utilisé un cordeau pour nous permettre de disposer les chevrons verticaux à l’aplomb et les horizontaux de niveaux.

Les sections des chevrons doivent se définir en fonction de l’épaisseur de l’isolant que le client aura choisi. Dans notre cas précis, la cliente souhaite un isolant de 14 cm, ce qui nous oriente vers une section de chevrons de 145 / 45. Un entraxe de 60 cm entre chevron est prévu par les DTU, qu’il faut impérativement respecter. La section des chevrons définira aussi la taille des équerres de fixation.

La réglementation pour les ITE impose de respecter une garde au sol de 20 cm ou de mettre en place un dispositif de protection contre les projections d’eau. Nous avons opté pour poser une lisse basse 20 cm au-dessus du sol. Cela permet à la fois de se protéger des intempéries mais aussi de rendre impossible l’accès aux rongeurs.

Une fois la lisse basse posée, nous enchainons avec les lisses hautes de manières à voir le périmètre de notre ossature sur chaque mur. Les lisses basses et hautes sont alors posées, il est plus facile pour nous de poursuivre avec les montants qui peuvent à la fois prendre appui sur ce premier chevron et être maintenus par l’encastrement avec le second. Avant cela, il est tout de même judicieux de placer toutes les équerres (espacement 50 cm selon DTU) pour permettre au moment de la pose des montants d’avoir un support vertical et d’avoir une réelle stabilité pour leur vissage.

Enfin, selon la hauteur du mur et la dimension des panneaux isolants, des lisses intermédiaires peuvent être nécessaires à fin d’éviter le tassement de l’isolant dû aux charges verticales.

Suite de l’article « Réaliser une Isolation Thermique par l’Extérieur, partie 2 » à venir…

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