4) Pose de l’isolant et du pare pluie.
L’isolation thermique par l’extérieur commence à prendre forme. En effet, à ce stade, notre ITE devient vraiment visible puisque notre ossature nous permet maintenant d’insérer l’isolant prévu entre tous les chevrons.
Pour cette phase, nos clients ont choisi des panneaux en fibre de bois semi-rigides STEICOflex.
« La fibre de bois est un matériau isolant biosourcé de plus en plus prisé dans le domaine de la construction et de l’isolation thermique. Elle est fabriquée à partir de bois recyclé, ce qui en fait une alternative intéressante et durable pour réaliser une isolation tant dans les bâtiments résidentiels que commerciaux ou industriels. »*
La mise en œuvre de l’isolant est relativement rapide, les espacements étant au préalablement défini dans la construction de l’ossature. Il nous suffit donc de les insérer entre les montants et de les découper à la bonne côte pour retomber sur les hauteurs définies. De manière à ce que les panneaux soient bien compacté, nous avons prévu conformément aux recommandations du fournisseur une surcote de 1% sur la hauteur totale.

Une fois l’ensemble des panneaux disposés, le pare pluie (lui aussi choisi en fibres de bois) va assurer le rôle de protection de la façade aux intempéries et notamment à la pluie.
Ces deux composants essentiels dans une isolation par l’extérieur vont apporter comme nous venons de le démontrer une perméabilité à l’eau ainsi qu’à se vapeur, mais aussi une résistance au feu. En effet, « Leur masse volumique permet de retarder la propagation du feu. En cas d’incendie, la carbonisation naturelle de la fibre de bois des panneaux isolants va ralentir la progression des flammes. »**
Par ailleurs, la fibre de bois appartient à la grande famille des isolants d’origine végétale. Sa composition fibreuse contribue également à maintenir une température stable à l’intérieur des bâtiments, été comme hiver, permettant des économies d’énergie significatives. Elle offre alors une isolation thermique de qualité et ses propriétés acoustiques permettent aussi une très bonne isolation phonique.
Enfin, pour terminer cette étape d’isolation, le pare pluie doit être visser sur les chevrons de la première ossature en bois. Ensuite, dans notre cas, nous avons fixé des contre lattes d’une section de 27 / 38. Cette compression permet d’assurer le maintien de l’isolant sur les 6 faces du panneau et n’altère en rien la durabilité du produit d’un point de vue fongique comme physique.

5) Seconde ossature et recouvrement de l’isolant
Notre ITE arrive dans ses dernières étapes, celle qui sera le plus visible. Le recouvrement de l’isolation.
Au-delà de la fonction de compression de l’isolant des contre lattes, celles-ci font aussi office de liteaux horizontaux pour nous permettre d’avoir une finition avec un bardage à l’arcachonnaise, souhaité par nos clients. Dans notre cas, nous avons fixé logiquement les liteaux (contre latte) à l’horizontale pour recevoir le bardage verticalement. En revanche, si vous préférez opter pour un bardage horizontal alors les liteaux seront fixé perpendiculairement au bardage.

Ici, ceux sont donc les règles classiques d’un bardage que nous appliquons, avec à savoir un entraxe entre les liteaux compris entre 40 et 50 cm.
Une pose régulière et précise de cette dernière ossature facilite les dernières étapes du recouvrement de notre isolation thermique par l’extérieur:
- La pose des lames de bardage
- La pose des couvre joint
Ces liteaux sont donc essentiels, puisque c’est eux qui vont réceptionner les vis des lames de bardages ainsi que celles des couvre joint. Pour un espacement régulier, nous avons utilisé des cales spéciales à disposer entre chaque lame selon le résultat du calcul de l’espacement nécessaire (3,4,5,6mm).

L’essence choisie par nos clients pour le bardage est le de la volige douglas du Beaujolais. De même pour les couvre joints.
6) Les finitions
Voici une liste des finitions qu’il nous a été indispensables d’appréhender dans notre étude d’isolation thermique par l’extérieur.
- L’encadrement des fenêtres, des portes et des baies vitrées
- La pose des appuis de fenêtre
- Le coffrage de volets roulants
- La jonction du bardage entre chaque mur
- L’ajustement des gouttières
- Les différents points d’accès à l’eau
- Le passage des gaines électriques et la ligne téléphonique

Les ouvertures (portes, fenêtres et baies vitrées) sont les espaces ou il est le plus fréquent d’avoir des risques de déperditions en termes d’isolation thermique. En effet, ces zones ponctuelles ou linéaires peuvent présenter une variation de résistance thermique que l’on appelle des ponts thermiques. Ce terme désigne des points de la construction où la barrière isolante est rompue. Pour une ITE de qualité et efficace, il est primordial d’être très rigoureux dans la réflexion et la pose de l’ouvrage, notamment au niveau de chaque ouverture.
D’un point de vue technique et pratique, une fois que toutes ses questions ont été anticipées, réfléchies et validées, l’isolation par l’extérieur peut se réaliser alors de la manière la plus sereine qu’il soit. Bien entendu, il y a toujours des aléas et des imprévus que le menuisier s’efforcera au maximum de les contre carrer.

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